Signaler le frelon asiatique pour le freiner

Outre la menace qu’il fait peser sur la santé des abeilles et la biodiversité, le frelon asiatique est de plus en plus présent en zone urbanisée, devenant aussi un enjeu pour la santé.

Classé dans les espèces exotiques envahissantes, le frelon asiatique dit « à pattes jaunes » se développe rapidement, d’où l’intérêt de signaler toute présence de nid.

Pour contenir la population à un niveau acceptable, le repérage et la destruction des nids sont les principaux leviers d’action.

  • Signaler où ? Sur la plateforme de signalement en ligne frelonsasiatiques.fr
  • Pourquoi ? Son développement est exponentiel. Originaire d’Asie, il est présent en Auvergne Rhône-Alpes depuis 2011. Repéré pour la première fois en Savoie en 2018, le nombre de nids signalé est passé de 78 en 2021 à 556 en 2023.
  • Le plan de lutte défini
    Un dispositif de surveillance et de lutte piloté par la FRGDS vise à repérer et faire détruire les nids par des entreprises spécialisées.

Deux périodes-clés dans le cycle biologique de l’espèce à repérer

Deux types de nids peuvent être observés au cours de l’année :

  1. - Les nids primaires, qui sont visibles dès les premiers jours au printemps
    De la taille d’un ballon de handball, ils sont situés à hauteur d’homme, principalement dans des lieux abrités (cabanons de jardins, sous-pente de toit…) avec une préférence pour les zones urbaines et péri-urbaines,
  2. - Les nids secondaires présents dès le début de l’été
    Ils correspondent à une délocalisation de la colonie qui abandonne le nid primaire devenu trop petit. Ces nids de grande taille sont généralement construits à la cime des arbres.

Il est donc essentiel de signaler les nids dès le printemps, afin de limiter le développement des nids secondaires.

En complément de la recherche de nids et de la destruction par des professionnels, le piégage avec appâts spécifiques et pièges sélectifs est réalisé uniquement par des apiculteurs formés et équipés.

Comment reconnaitre le frelon asiatique ?

 

 

 

 

Ce frelon se distingue facilement de notre frelon indigène Vespa Crabro par une taille plus petite et une robe à dominante noire avec une face orangée et une bande orangée sur l'abdomen. Le bout de ses pattes sont jaunes, si bien qu'il porte aussi le nom de frelon à pattes jaunes.

Le frelon, un prédateur hors pair

  • L'impact de ce prédateur sur les abeilles est préoccupant. Le frelon est en effet un gros consommateur d’insectes : une colonie consomme en moyenne 11kg d’insectes et araignées par an, dont une majorité d’abeilles domestiques. D’autre part, la présence des frelons à proximité des ruchers engendre un stress qui nuit au butinage et prive ainsi la colonie de nourriture. Ceci peut conduire à une perte importante d’effectif, voire au dépérissement complet de la ruche.
  • Tous les insectes participants à la pollinisation sont touchés. C’est plus globalement la biodiversité qui est atteinte du fait de la pression de prédation qu’il exerce sur les autres espèces. En effet, le frelon asiatique est un prédateur généraliste, chassant des abeilles (38 %), des mouches (30 %), des guêpes (20 %), ainsi que de nombreux autres animaux (159 espèces identifiées).

Présent en zone urbanisée, son fort développement dans des espaces de moins en moins isolés avec des nids de moins en moins hauts augmente le risque de piqure, possiblement grave.
Le frelon asiatique n'est pas agressif envers l'homme sauf quand la colonie est dérangée. Il est alors particulièrement dangereux. C'est pourquoi les nids doivent être détruits par des spécialistes.

Flyer "bonnes pratiques"

Les différents nids